Les années 80 ont marqué l'arrivée en force de l'animation japonaise en France. Des séries cultes comme Goldorak, Candy Candy ou encore Urusei Yatsura ont marqué toute une génération. Pourtant, ces œuvres que nous aimions tant n'étaient pas toujours présentées dans leur version originale. La censure, souvent discrète mais bien réelle, a façonné notre vision de ces animés.
Pourquoi censurer ?
Les raisons de cette censure étaient multiples et complexes :
- Les normes sociales de l'époque : Les années 80 étaient marquées par une certaine pudibonderie. La violence, la sexualité ou les thèmes adultes étaient souvent considérés comme inappropriés pour un jeune public.
- La protection de l'enfance : Les autorités et les parents craignaient que certains contenus puissent avoir une influence négative sur les enfants.
- Les contraintes publicitaires : Les chaînes de télévision devaient ménager leurs annonceurs et éviter tout contenu pouvant être jugé offensant.
Quelles scènes étaient visées ?
La censure s'attaquait à différents types de scènes :
- La violence : Les scènes de combat étaient souvent édulcorées, les coups moins violents, et les morts moins explicites. Par exemple, dans Goldorak, les explosions étaient moins impressionnantes et les dommages moins importants.
- La sexualité : Les scènes à connotation sexuelle étaient systématiquement coupées ou modifiées. Les personnages féminins étaient souvent plus pudiques que dans les versions originales.
- Le langage : Les gros mots et les expressions vulgaires étaient remplacés par des termes plus neutres.
- Les références culturelles : Certaines références jugées trop complexes ou trop spécifiques étaient supprimées pour faciliter la compréhension du jeune public.
Les conséquences de la censure
La censure a eu des conséquences directes sur notre perception des animes :
- Une perte de sens : En supprimant certaines scènes, on modifiait parfois le sens profond de l'œuvre. Par exemple, en atténuant la violence dans Goldorak, on perdait en partie la dimension épique de la série.
- Une frustration pour les fans : Les fans les plus assidus se sentaient frustrés de ne pas pouvoir découvrir l'œuvre dans son intégralité. De nombreux débats ont eu lieu entre fans pour tenter de reconstituer les scènes coupées.
- Une image déformée de l'animation japonaise : Cette censure a contribué à donner une image stéréotypée de l'animation japonaise, souvent réduite à des séries pour enfants sans profondeur.
L'évolution des mentalités
Fort heureusement, les mentalités ont évolué. L'arrivée de nouvelles chaînes de télévision et de plateformes de streaming a permis de diffuser les animes dans des versions plus proches des originales. Aujourd'hui, les jeunes générations peuvent découvrir l'animation japonaise dans toute sa diversité et sa complexité.
En conclusion, la censure des animes dans les années 80 est un phénomène qui a marqué toute une génération. Si elle avait pour but de protéger les enfants, elle a aussi eu des effets pervers en dénaturant certaines œuvres. Aujourd'hui, la censure est beaucoup moins présente, mais les traces de cette époque restent visibles. Les animes des années 80, malgré les coupes et les modifications, ont su marquer les esprits et ont ouvert la voie à une passion pour l'animation japonaise qui ne s'est jamais démentie.
Et toi, as-tu des souvenirs de ces animes censurés ? Quelles séries te viennent en tête ?
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